L’une des plus importantes banques d’Australie, la Commonwealth Bank, va bientôt perdre son directeur exécutif. Cette annonce a eu lieu aujourd’hui, lundi 14 août, par l’établissement en question, qui pour rappel, est soupçonné de blanchissement d’argent et de financer le terrorisme.
Ian Narev, actuellement le directeur exécutif de la plus importante banque d’Australie vient d’annoncer qu’il : « quittera ses fonctions d’ici la fin de l’année fiscale 2018 ». Cette déclaration a été faite ce matin dans un communiqué de presse par Catherine Livingstone, la présidente de la Commonwealth Bank.
Cette démission est notamment due à l’ouverture d’une enquête, par les services du renseignement Austrac, envers cette fameuse banque. En effet, elle est accusée d’avoir effectué de multiples omissions (plus de 53.000) concernant des rapports de transactions en liquide dépassant, pour chacune d’entre elles, les 10.000 dollars. Depuis l’ouverture de cette enquête, les appels à la démission contre Mr. Narev se sont vues affluer en nombres.
Ces rapports, non déclarés, date de 2012 à 2015 et dépasseraient les 624 millions de dollars australiens, ce qui représente presque 500 millions d’euros.
Le directeur, Ian Narev, âgé d’une cinquantaine d’années, avait confié son souhait de maintenir son poste actuel, cependant ce n’est pas de l’avis de la présidente, qui elle, souhaite le voir démissionner, pour mettre fin avant tout, aux spéculations à propos de son futur dans cette banque.
La Commonwealth Bank est dans le collimateur des services de renseignements Austrac depuis déjà un petit moment. Cependant, elle est également dans le collimateur du régulateur des entreprises australien, l’Asic (Commission des valeurs et investissements). Cette dernière a ouvert une enquête dans le but de savoir si cette banque avait respecté ses différentes obligations, de divulgations entre autres, mais également concernant le droit des entreprises.
De plus, ce n’est pas la première fois que la banque dissimule des transactions. En effet, elle est aussi accusée d’avoir effectué des transactions d’une valeur de 77 millions de dollars qu’elle n’a jamais signalé.
La banque pourrait être condamnée à une amende de 12 millions d’euros pour chaque violation. Autrement dit, la banque pourrait se voir, au final, attribuer une amende d’un montant astronomique.